Mémoires Vives

NOM DE L'ASSOCIATION : Super Chimère

Territoire(s) concerné(s) : NANTES (44100), Pays de la Loire

Domaine concerné : Organiser des événements intergénérationnels, Transmettre des savoirs et savoir-faire, Transmettre la mémoire

Objectifs de l'action :

Le projet Mémoires vives s’est concrétisé à travers la réalisation d'un docu-fiction nommé "Big Flash", avec des jeunes et des ainés du quartier Bellevue de Saint-Herblain.
C’est l’histoire de Jacques GARELLE et celle de ses amis, habitants du même quartier. Réalisé par l’association Super Chimère, il met en lumière "la mémoire chaude" d’habitants dans un film participatif et intergénérationnel.
"En avril, je suis allée à la rencontre d’herblinois, jeunes et ainés, avec l’idée de mettre en avant leur mémoire chaude, c’est-à-dire celle que l’on ne trouve pas dans les livres", raconte Laure (réalisatrice). "Les ados ont imaginé des mises en scène à partir des histoires de vie des ainés, puis ont dirigé et filmé le jeu des ainés. Cela donne un film décalé, où les aventures prennent un ton à la fois onirique et fabuleux !"
Le film est composé de 4 portraits documentaires et de 4 fictions courtes mettant en scène une anecdote de vie racontée par les ainés. Par la fiction, les jeunes s’approprient la parole de leurs aînés et chacun se fait, le temps d’un atelier d’écriture et de réalisation, les porteurs de cette mémoire vive.
L’objectif intergénérationnel est atteint, par la création de liens sociaux entre les participants de différents âges, habitant sur un même territoire de vie. Le film co-créé est le fruit de regards croisés entre les générations : l’idée était de faire jouer les ainés plutôt que les jeunes jouant le rôle des ainés. Le scénario a été écrit par les jeunes, à partir de leur interprétation de la vision des ainés sur leur passé et présent (ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils sont aujourd’hui).

Objet global de l'association

Super Chimère est une association nantaise de réalisation de films, de créations radiophoniques et de projets participatifs. Sa démarche est essentiellement documentaire, mais elle se plait à brouiller les frontières entre réalité et fiction pour dégager au mieux la vérité de chaque sujet. L’association Super Chimère réunit une équipe de professionnels qualifiés composée de réalisateurs, cadreurs, monteurs, ingénieurs du son et d’artistes multiples (compositeurs, photographes, plasticiens…).
Super Chimère défend un cinéma engagé. Elle s’attache à explorer l’intime pour dévoiler l’envers de l’histoire contemporaine.

Publics concernés

Adolescents et ainés en priorité  (mais aussi adultes professionnels)   

Date de l'action menée

2012-2013

Description de l'action menée

Big Flash est un film participatif intergénérationnel né de la collaboration de 7 jeunes, 9 ainés et 30 figurants, habitants du quartier Bellevue à St Herblain.
Ce projet a été encadrée par Laure Chatrefou et Hoang Nguyen Le, réalisatrices de l’association Super Chimère entre avril et juillet 2013.
Ce projet a été accompagné par la ville de Saint-Herblain (la Direction des Affaires Culturelle et la Maison des Arts) et l'association "la maison du citoyen". Ces acteurs socio-éducatifs et/ou culturels via leurs moyens humains ont contribué à la mise en œuvre du projet en tant que facilitateur, relais et soutien logistique. L'écoute, la réactivité, la connaissance du territoire de ces acteurs ont permis de répondre aux attentes et aux demandes de l'équipe de tournage.
Le projet a été cofinancé par la Ville de Saint-Herblain et l'association la Maison du citoyen dans le cadre du dispositif d’éducation à l’image Passeurs d’images et le Fonds de discriminations des Pays de la Loire.
Processus de mise en œuvre
Phase 1 : le repérage des jeunes et des aînés (avril 2013)
Le casting des jeunes et des ainés a été réalisé sur le terrain avec les personnes relais du quartier, notamment pour les premiers contacts. Ensuite des temps de médiation menés par la réalisatrice (environ 3 semaines) ont permis de rencontrer les habitants et de trouver les personnages. Les ainés ont entre 45 et 85 ans, les jeunes, plus difficiles à trouver ont entre 14 et 20 ans.
Au total ce sont 7 jeunes et 9 ainés qui ont participé au projet ainsi qu'une trentaine de figurants.
Phase 2 : les interviews des ainés réalisés par les jeunes (avril-mai 2013)
Les jeunes ont été répartis en 2 groupes, avec pour chacun une réalisatrice professionnel. A tour de rôle, ils enregistraient le son, cadraient, menaient les interviews. Ce temps avait un double objectif : l’apprentissage de la technique vidéo et la rencontre avec les ainés.
Ce sont les expériences de vie des ainés qui ont été retenues pour créer les fictions du film. Après un débriefing, les éléments les plus intéressants ont été sélectionnés : un profil, un caractère, une histoire vécue, une anecdote…
Phase 3 : l’écriture du scénario (mai 2013)
A partir des récits des ainés, les jeunes ont réfléchi à des histoires drôles et décalées. Des ateliers d’écriture ont été mis en place. Le travail en équipe a été essentiel pour élaborer le scénario, à partir des idées et réflexions des uns et des autres. Le découpage technique a été plus difficile pour les jeunes, phase assez longue de l’écriture.
Phase 4 : le tournage (mai-juillet 2013)
Constitution de l’équipe de tournage et distribution des rôles (cadreur, script, preneur de sons, direction d’acteurs, régisseur, acteur). Les jeunes et les ainés ont découvert le fonctionnement d’un tournage, l’installation du matériel, la patience pour réaliser les nombreuses prises, les problèmes liés au son, la gestion des imprévus et de l’environnement.
La recherche des figurants a été réalisée en amont ou le jour même dans la rue.
Les ainés ont pris connaissance du texte le jour même, les réalisatrices leur expliquant la scène. Ces derniers ont du faire preuve. Les tournages se sont déroulés le week-end pour s’adapter aux mieux aux horaires des uns et des autres.
Phase 5 : le montage (octobre 2013) réalisé par les réalisatrices
Phase 6 : la projection (novembre 2013)   

Partenaires

•    L'ASEC (association socio-éducative et culturelle)
•    La maison du citoyen  (Anthony RUBIO) association d'habitants porteuse du dispositif d’éducation à l’image "Passeurs d'Images". L’association contribue à l’amélioration du cadre de vie des habitants du territoire Bellevue Saint-Herblain via des activités (enfance, jeunesse et adultes), du soutien et de l’accompagnement de projets collectifs et la participation et l’implication d’habitants bénévoles aux projets et décisions de la vie de l’association.
•    La Direction des Affaires culturelles de la ville de Saint-HERBLAIN (Catherine SYLVESTRE) accompagne notamment le dispositif "Passeurs d’Image".
•    La Maison des Arts (Rosine MERCIER) est un établissement de pratiques artistiques. A ce titre, au-delà de ses missions d’enseignement des arts plastiques, de la musique et l’encadrement d’ateliers numériques, elle propose et accompagne notamment des projets artistiques proposant l’investissement d’amateur, en relation avec des artistes professionnel.

Evaluation / Impact

Les premiers temps du projet ont permis de se rencontrer et d’apprendre à se connaître, jeunes et ainés, chacun avec sa personnalité. Le projet a engendré de « vraies rencontres », à travers une « riche mémoire vive du quartier », comme trace d’une mémoire transmise et partagée.
Le travail en équipe a permis aux jeunes d’élaborer le scénario, permettant à chacun d’exprimer ses idées et de rebondir sur celles des autres. Le dynamisme et la motivation des jeunes est à soulignés : le scénario est le fruit de leurs idées, de leurs envies.
Lors du tournage, les ainés ont fait confiance aux jeunes et se sont dévoilés devant la caméra. La bonne ambiance a contribué à fortifier les liens autour de ce projet. Tous ont dû s’adapter aux conditions du tournage (temps, durée, imprévus).
Au-delà des objectifs propres de l’association Super Chimère, ce projet intergénérationnel a été l’occasion de faire rencontrer et collaborer ensemble les générations d’un même quartier. La construction de liens s'est opéré au-delà de l'activité, « certains restent en contact, d’autres se croisent et se disent bonjour dans le quartier ». Les échanges entre les ainés et les jeunes du quartier ont permis l'interconnaissance avec la fierté commune d’avoir participé à un film. L'expérience fut riche pour chacun
L’accueil des habitants du quartier a été positif, il y a eu une bonne impression et une bonne dynamique de l’environnement.

Difficultés / Points d'attention

Les principales difficultés :
•    Un calendrier compressé (date des examens, arrivée des grandes vacances)
•    Les questions logistiques telles que les temps de préparation des tournages, la recherche d’accessoires et de costumes et les besoins imprévus
•    Les conditions météo
•    Un contact régulier avec tous les participants pour ne pas perdre la dynamique
•    Le maintien de la cohésion de l'équipe du tournage
Les facilités :
•    La confiance et la disponibilité des partenaires (pas de sentiment de contrôle, libre de mouvement)
•    La présence régulière sur le territoire et l'accès permanent aux structures locales tel une résidence
•    La (les) rencontre(s) humaine(s)
•    L’intergénérationnalité
•    Le quartier de Bellevue, un quartier ouvert et accueillant où le contact avec ses habitants a été facile.

Coordonnées de l'association

Nom et adresse de l’association : Super Chimère 11, rue Timothée - 44 100 Nantes        Téléphone portable : 06 75 66 76 41    
Adresse électronique : superchimere@gmail.com        
Site internet : www.superchimere.com     
Nom du contact : Laure Chatrefou Téléphone : 06 75 66 76 41   

Fiche rédigée par :

Mise à jour le :
5 septembre 2014

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